Une affaire qui met l’exécutif dans l’embarras et suscite la contrariété de plusieurs élus de la majorité. Alors que les révélations autour de la scolarisation des enfants de la ministre de l’Éducation nationale et des Sports Amélie Oudéa-Castéra se succèdent depuis les premières informations dévoilées par Mediapart, le gouvernement avance sur un fil. Mercredi 24 janvier, la porte-parole du gouvernement Prisca Thévenot a indiqué que la ministre conservait le « soutien » du chef du gouvernement Gabriel Attal, tout en reconnaissant "un non-respect de Parcoursup", a rapporté BFMTV. 

Mediapart a en effet indiqué que le fils aîné d’Amélie Oudéa-Castéra aurait bénéficié d’un système de "contournement" de la plateforme pour accéder à une classe préparatoire du lycée privé Stanislas. Une révélation qui s’ajoute à d’autres. Pour un député de la majorité, interrogé par BFMTV, ce feuilleton doit se terminer. "Maintenant, il faut qu’elle dégage", a-t-il lancé. "C’est un scandale", a-t-il ajouté en référence au choix supposé de la ministre de placer ses fils dans des classes non mixtes. 

"Pourquoi personne n’a fait une inspection de sa vie ?" 

Nommée à la tête d’un super ministère mêlant Éducation, Sports et Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra a pris du galon. Une ascension qui interroge dans la majorité, au regard de ces accusations. "Je me demande pourquoi personne n’a fait une inspection de sa vie ?", avant son arrivée à la tête de ce ministère, s’est questionnée une députée. Cette dernière a évoqué des relations d’amitié entre la ministre et Brigitte Macron : "Il paraît que c’est une copine de Brigitte, il y en a marre", a-t-elle maugréé. 

Selon un cadre de la majorité, l’affaire susciterait des remous à Matignon. "Gabriel (Attal) ne dit rien, mais on voit qu’il est agacé", a-t-il déclaré à la chaîne d’information. La position du gouvernement traduit surtout la confiance accordée par Emmanuel Macon à sa ministre. Le 16 janvier, le chef de l’État avait exprimé "son soutien" à Amélie Oudéa-Castéra lors de sa conférence de presse.