"Je la soutiens. Je pense qu'elle a été très courageuse de faire ça. Je suis vraiment désolé qu'elle traverse des moments douloureux et qu'elle souffre psychologiquement. J'espère qu'elle va se rétablir. C'est une joueuse et une marque très importante pour notre sport", a déclaré le Serbe après sa qualification pour le 2e tour de Roland-Garros.
"Je peux très bien la comprendre, je compatis parce que j'ai moi-même été souvent du mauvais côté du manche avec la presse. Je sais ce qu'on ressent", a-t-il ajouté.
"Nous avons besoin qu'elle revienne. Sa décision est très audacieuse. Mais c'est elle qui sait le mieux comment elle se sent. Si elle a besoin de prendre du temps pour réfléchir et retrouver de l'énergie, il faut qu'elle le fasse. J'espère qu'elle reviendra plus forte", a-t-il encore commenté.
Naomi Osaka avait annoncé mercredi dernier sur Twitter qu'elle ne participerait pas aux conférences de presse à Roland-Garros pour préserver sa santé mentale.
Dimanche après sa victoire au premier tour, elle ne s'est effectivement pas présentée devant la presse et a été sanctionnée d'une amende de 15.000 dollars (12.300 euros). Mais les organisateurs des quatre tournois du Grand Chelem (Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et US Open) avaient menacé dans un communiqué commun de l'exclure du Majeur parisien voire des trois autres si elle persistait.
Lundi soir, elle a annoncé sur les réseaux sociaux se retirer de Roland-Garros où elle aurait dû jouer mercredi son deuxième tour.
"Je pense que la meilleure chose pour le tournoi, les autres joueuses et mon bien être est que je me retire (du tournoi) pour que chacun puisse se reconcentrer sur le tennis", a-t-elle tweeté.
Dans son message, elle expliquait avoir "traversé de longues périodes de dépression depuis l'US Open 2018", le premier de ses quatre titres du Grand Chelem.
Djokovic, qui est également à la tête d'une association de joueurs dissidente de l'ATP (PTPA), a toutefois affirmé ne pas être "surpris" par la décision des tournois du Grand Chelem.
"Les Grands Chelems se protègent eux et leurs affaires. Bien sûr ils vont s'assurer que vous respectez leurs règles sous peine de payer des amendes ou d'être sanctionné", selon le Serbe.
"Nous sommes habitués à devoir faire des interviews après chaque match et à devoir répondre à des questions qui se ressemblent souvent. Ca fait partie de notre sport et ça fait partie de notre travail", a-t-il souligné.