Entre Novak Djokovic et le public parisien, ce n'est pas toujours l'amour fou. Rival de Rafael Nadal et Roger Federer, beaucoup plus aimés dans la capitale, avec un avantage certain pour le maître suisse, désormais retraité, le Serbe ne ménage pourtant pas sa peine pour se faire apprécier. Comme lorsqu'il s'exprime en français lors des interviews sur le court. "Une question de respect" pour le Serbe.
"Je pense que cela vous permet en fait de vous rapprocher des gens, de sorte qu'ils vous respectent davantage. C'est une sorte de respect mutuel. C'est ainsi que je vois les choses. Plus vous parlez de langues, plus vous serez respecté, plus vous tirerez de valeur des relations avec les gens, simplement de votre expérience dans un pays donné. Je sais que ce n'est pas le niveau parfait, mais au moins je pense que lorsque vous faites un effort, les gens le reconnaissent", avait-il expliqué après son succès en huitièmes de finale contre Juan-Pablo Varillas.
Acclamé... puis hué
Le numéro trois mondial avait d'ailleurs mis le public dans sa poche à l'issue de sa victoire au premier tour contre Aleksandar Kovacevic, insistant pour continuer à s'exprimer dans la langue de la Molière quand on lui demandait s'il voulait passer à l'anglais. "Je veux parler en français, même si je crois que j'ai déjà épuisé tous les mots que je maîtrise dans votre langue", avait-il répondu sous les acclamations de la foule. Des acclamations qui se sont transformées en huées lors de sa rencontre du troisième tour face à Alejandro Davidovich Fokina.
Sifflé après avoir un peu trop célébré le gain de la deuxième manche au tie-break, il a ensuite hué lorsqu'il a fait appel au kiné. Le « Djoker » a alors ironiquement applaudi le public, avant de revenir sur ce moment en conférence de presse. "Durant ma carrière, il y a eu des hauts et des bas avec le public. Ils m'ont soutenu quand je perdais en finale, m'ont aussi donné beaucoup d'amour et j'ai des souvenirs magnifiques. J'ai toujours eu du soutien, même aujourd'hui", avait-il lâché, avant d'évoquer ces "personnes qui adorent huer. Il y a des gens comme cela, je les trouve irrespectueux et je ne comprends pas mais c'est leur droit, ils ont payé leur place. Dans 99% des cas je ne dis rien mais il m'arrive de réagir aussi." Qu'en sera-t-il vendredi pour le choc du dernier carré contre Caroles Alcaraz ?