L'homme qui ne perd jamais en finale à encore frappé. Et cela tombe bien, car le nouvel exploit de l'inarrêtable Ugo Humbert lui a ouvert les portes d'une nouvelle finale, sa sixième sur le circuit depuis ses débuts et déjà sa deuxième de la saison après son titre à Marseille au début du mois.
Et pour s'offrir le droit de se retrouver de nouveau à une marche de soulever un trophée, lui qui en compte déjà cinq, le Messin a réalisé ni plus ni moins que l'un des plus beaux exploits de sa carrière en faisant chuter, le tout en deux sets (7-5, 6-3), le "Tsar" Daniil Medvedev, numéro 4 mondial et tenant du titre à Dubaï, à l'issue d'un duel de toute beauté.
Le numéro 1 français, 18eme au classement avant le début de ce tournoi qui lui a permis de confirmer qu'il n'avait plus rien à envier aux meilleurs, avait déjà battu le géant russe par deux fois, mais sa dernière victoire face au vainqueur de l'US Open d'il y a trois ans remontait à 2022 lors de l'ATP Cup. Et si Humbert menait 2-1 face à Medvedev avant de le retrouver vendredi, jamais il n'avait donné l'impression de dominer l'ancien numéro 1 mondial comme il l'a fait vendredi à Dubaï.
Humbert, le Top 15 avant le Top 10 ?
Il faut dire que le jeu en valait la chandelle. Cette troisième victoire du protégé de Jérémy Chardy face au Russe l'assure en effet de faire son entrée dans le Top 15 lundi au prochain classement où notre meilleur joueur du moment, en très grande forme en ce début de saison et qui grimpera au 14eme rang en cas de nouveau titre, délogera l'Américain Ben Shelton de la 15eme place.
Encore une fois impressionnant, le tombeur la veille d'Hubert Hurkacz en quarts de finale, a réussi son premier break en toute fin de première manche. Il a remis ça d'entrée dans le set suivant, sans pour autant perdre ses moyens lorsque le Russe a immédiatement débreaké. Parfaitement sûr de son jeu, Humbert, qualifié là pour sa deuxième finale dans un ATP 500, a de nouveau fait céder le 4eme mondial sur sa mise en jeu un peu plus tard, et a su ensuite terminer le travail.
Pour son plus grand plaisir.
"J'ai joué le match parfait", appréciait le futur finaliste, qui sera le favori samedi contre un Alexander Bublik qu'il n'a jamais affronté mais qui n'en serait peut-être pas là si Andrey Rublev n'avait pas pété les plombs dans la première demi-finale. Monsieur "cinq sur cinq", à qui le Top 10 semble tendre les bras désormais, ne demande qu'à poursuivre son sans-faute en finale avec un sixième titre. Ce serait fabuleux, et tellement mérité.