Alors que le nouveau gouvernement de Michel Barnier est surveillé de près par l'opposition, qui attend rapidement des mesures économiques concrètes, l'ancien ne peut pas tout à fait tourner la page. Une mission flash a été lancée par l'Assemblée nationale, à la suite de la demande de la députée écologiste Léa Balage El Mariky, pour examiner les différentes décisions prises par les ministres démissionnaires entre le 16 juillet et la nomination de leurs successeurs, a révélé Le Figaro lundi 23 septembre.
Le gouvernement de Gabriel Attal a été en responsabilité plusieurs semaines après que l'ex-Premier ministre a présenté sa démission au chef de l'État. Une situation politique inédite qui mérite, selon Léa Balage El Mariky, que l'on se replonge dans cette période et que l'on contrôle les actes administratifs, notamment, de ces ministres démissionnaires. "Ils n’avaient aucun endroit pour rendre des comptes et nous ne pouvions pas les renverser", a expliqué l'élue écologiste au Figaro. "C’est la première fois qu’un gouvernement démissionnaire est chargé de gérer les affaires courantes pour une durée aussi longue."
"Arrêter des règles" en cas de nouvelle dissolution
L'objectif de Léa Balage El Mariky ne semble pas être de prendre l'ancien gouvernement en faute mais plutôt de préparer le terrain pour une probable nouvelle dissolution et, donc, une nouvelle période de flottement avec un gouvernement démissionnaire. "Ayons l’intelligence de préparer les choses pour arrêter des règles. Les députés doivent décider du champ de compétences d’un tel gouvernement", a ajouté la députée de la 3e circonscription de Paris.