Le jeune élu de l'Ohio va prononcer un discours à 21H30 (02H30 GMT jeudi) devant les médias du monde entier, lors d'une nouvelle soirée en prime-time de la grand-messe du parti.
L'homme de 39 ans, auteur à succès, a été propulsé sur le devant de la scène quand Donald Trump a annoncé lundi le choisir comme colistier pour la course à la Maison Blanche, mettant fin à des semaines de suspense.
Fidèle parmi les fidèles
Pour un candidat à la présidentielle, ce choix répond souvent à l'objectif de séduire de nouveaux électeurs, ou de compenser des faiblesses identifiées en termes d'image ou de programme.
J.D. Vance, élu antisystème issu d'un milieu modeste, au parcours singulier puisqu'il a aussi bien fait carrière dans l'armée que dans la Silicon Valley, devrait rassurer les électeurs les plus à droite du parti, tandis que Donald Trump tente des percées parmi les modérés.
Au Sénat américain, ce grand brun au regard bleu perçant s'est illustré par son opposition farouche à l'aide à l'Ukraine, exigeant que ces fonds soient plutôt alloués à la lutte contre l'immigration illégale.
Si Donald Trump, 78 ans, est élu, J.D. Vance fera aussi circuler un courant de jouvence à la Maison Blanche puisqu'il deviendra le troisième plus jeune vice-président de l'histoire des Etats-Unis.
Mais une qualité a peut-être compté plus que tout pour expliquer sa sélection par le candidat républicain: la loyauté.
Même s'il s'est montré par le passé très critique de Donald Trump -- jusqu'à le comparer à Hitler dans des messages privés --, J.D. Vance a effectué un revirement complet pour s'imposer comme l'un des défenseurs les plus ardents du milliardaire et de son idéologie MAGA, "Rendre sa grandeur à l'Amérique".
Samedi, quelques heures seulement après les tirs ayant visé l'ancien président, J.D. Vance a accusé le président Joe Biden d'avoir, avec sa rhétorique sur les dangers du trumpisme, "directement causé cette tentative d'assassinat".
Discours de Trump jeudi
Cette attaque a sans surprise chamboulé la convention de Milwaukee, dont l'objectif était avant tout de désigner Donald Trump comme le candidat des républicains à la présidentielle du 5 novembre.
Les images du septuagénaire, se présentant poing levé et pansement sur l'oreille dans une salle tapissée de rouge et bleu, sont déjà historiques.
Certains de ses partisans l'ont aussitôt imité, déambulant eux aussi dans les travées du complexe sportif de Milwaukee avec un petit carré blanc cachant leur pavillon auditif.
"Je le fais pour rendre hommage au président Trump et au sacrifice qu'il effectue pour notre pays", confie Joe Neglia, délégué de l'Arizona.
Mais le point d'orgue de cette réunion, minutieusement chorégraphiée, viendra jeudi quand Donald Trump acceptera formellement l'investiture de son parti.
L'occasion d'une fête spectaculaire, ponctuée par le traditionnel lâcher de milliers de ballons rouges, blancs et bleus.
Cela sera la première fois que le républicain parlera sur scène depuis qu'il a échappé à cette tentative d'assassinat.
A peine la convention terminée, Donald Trump s'envolera samedi pour le Michigan où il tiendra un meeting de campagne, une semaine exactement après l'attaque.
J.D Vance prendra place à ses côtés sur l'estrade.