Le "Spiderman" français Alain Robert a escaladé vendredi matin un gratte-ciel de Hong Kong avant d'y déployer une "banderole de la paix", au moment où l'ex-colonie britannique vit sa pire crise politique avec des manifestations quasi quotidiennes pour réclamer plus de démocratie.
Le grimpeur de 57 ans, qui s'est spécialisé dans l'escalade d'immeubles, a gravi les 68 étages du Cheung Kong Center, dans le quartier financier de Central, alors que le temps était chaud et humide.
Lors de cette ascension, il a déployé une banderole figurant les drapeaux chinois et hongkongais réunis, ainsi qu'une poignée de mains.
Avant de commencer à escalader le bâtiment, il a rendu public un communiqué pour expliquer que cette action était "un appel urgent à des consultations entre les Hongkongais et leur gouvernement".
"Peut-être que ce que je fais fera baisser la température et provoquera des sourires. C'est en tout cas ce que j'espère", a-t-il dit dans un communiqué.
Un message qui n'a pas convaincu tout le monde.
"Voulez-vous vraiment serrer la main des bouchers et des dictateurs?", a tweeté le caricaturiste chinois Badiucao, dissident basé en Australie.
"Cela montre que de nombreux étrangers ne comprennent pas le fond du problème entre Hong Kong et la Chine", a réagi de son côté un internaute sur un forum.
Hong Kong est depuis début juin le théâtre de manifestations monstres, et parfois violentes.
La mobilisation, qui était née du rejet d'un projet de loi qui visait à autoriser les extraditions vers la Chine, a considérablement élargi ses revendications, demandant désormais notamment l'avènement du suffrage universel.
Ce mouvement constitue pour les autorités hongkongaises et pour Pékin le plus gros défi dans l'ex-colonie britannique depuis sa rétrocession en 1997.
M. Robert est maintes fois venu à Hong Kong escalader ses immeubles. La ville compte la concentration de gratte-ciel la plus élevée au monde.
Il avait notamment escaladé deux fois le Cheung Kong Center.