Ött Tänak (Toyota), Sébastien Ogier (Citroën) et Thierry Neuville (Hyundai) vont retrouver l'asphalte à partir de jeudi en Allemagne pour en découdre dans le cadre d'un championnat des rallyes WRC très serré à cinq épreuves de sa conclusion.
L'Estonien part favori après sa démonstration impressionnante sur la terre de Finlande il y a deux semaines et fort de ses victoires lors des deux dernières éditions de cette épreuve disputée autour de Trêves dans les vignobles de Moselle. Avec 22 points d'avance sur le Français et 25 sur le Belge, il entend bien ajouter un 5e succès à son tableau cette année.
"L'Allemagne est un rallye que j'aime beaucoup", souligne-t-il, "et notre objectif et de le gagner trois fois de suite". Il affirme toutefois que la course de l'an dernier --lorsqu'il avait battu Thierry Neuville-- était "l'une des plus dures de (sa) carrière".
Le Belge de chez Hyundai joue lui presque à domicile. Natif de Saint-Vith dans la province germanophone de Belgique juste de l'autre côté de la frontière, il a gagné en 2014.
"L'Allemagne est une course très dure car il y a des caractéristiques très différentes chaque jour", précise-t-il. Neuville rappelle, comme Tänak, que la pluie peut venir jouer les trouble-fêtes mais la météo s'annonce pour le weekend au beau fixe.
Reste Ogier: le sextuple champion du monde, trois fois premier en 2011, 2015 et 2016, ne cache pas un tropisme familial allemand par le biais de son épouse. Pas au mieux de sa forme en Finlande, il va chercher à prendre sa revanche: "mon but en Allemagne, une épreuve qui m'a toujours réussi, est d'assurer un bon résultat et de faire un peu pencher la balance en ma faveur au championnat".
Après avoir confirmé qu'il se donnait encore une saison en 2020 avant de quitter le WRC, le Français voudrait bien s'assurer un 7e titre, cette fois-ci pour la marque aux chevrons.
- Erreurs interdites -
Sébastien Loeb ne sera pas de la partie, le responsable de l'équipe Hyundai, Andrea Adamo, alignant aux côtés de Neuville le Norvégien Andreas Mikkelsen et l'Espagnol Dani Sordo, vainqueur en Sardaigne en juin, la marque sud-coréenne gardant les yeux fixés sur le titre constructeurs.
Citroën pourra aussi compter sur le Finlandais Esapekka Lappi, qui reste sur une belle 2e place chez lui, alors que chez Toyota, son compatriote Jari-Matti Latvala et le Britannique Kris Meeke tenteront de faire oublier leurs bévues finlandaises qui ont fait perdre un paquet de points à la marque japonaise.
"L'Allemagne est un rallye où beaucoup de choses peuvent surprendre un pilote (...) et il faut y avoir confiance dans sa voiture et beaucoup de concentration pour éviter les erreurs", lance en forme d'avertissement son patron, Tommi Mäkinen.
Chez Ford, le Britannique Elfyn Evans, qui soigne toujours son dos blessé, laissera encore son baquet à son compatriote Gus Greensmith, l'autre voiture étant confiée comme d'habitude au Finlandais Teemu Suninen. "Avec son expérience du karting, Teemu n'est pas manchot sur l'asphalte et a beaucoup progressé sur cette surface", indique Richard Millener, le patron de M-Sport Ford.
Le départ sera donné jeudi soir pour une unique spéciale, le rallye rentrant dans le vif du sujet vendredi. Au total, 19 spéciales sont prévues totalisant 344 kilomètres jusqu'à l'arrivée dimanche avec l'habituelle Power Stage où les cinq premiers pourront ramasser de précieux points pour le championnat.