Le judo français a confirmé son rang de deuxième meilleure nation en conservant l’argent mondial de l’épreuve par équipe mixte, remportée par le Japon, dimanche à Tokyo, à un an des JO-2020 dans la capitale nippone.

Au terme des sept jours de compétition individuelle samedi, l’équipe de France - sans son assurance tous risques Teddy Riner, pleinement focalisé sur les JO-2020 - a totalisé trois médailles d’or, toutes conquises par sa délégation féminine (Agbegnenou, Gahié et Malonga), et deux en bronze (Pinot et Clerget).

 

Le judo tricolore n’avait plus amassé autant d’or depuis les Mondiaux-2011 et ceux de 1997 organisés tous les deux dans son antre de Bercy (4 titres individuels).

Cette médaille d’argent, dans une épreuve collective qui fera ses premiers pas olympiques l’été prochain, vient compléter sa collection.

En finale, les Bleus ont plié 4 combats à 2 face au Japon de l’intraitable Shohei Ono, sous les yeux du Premier ministre nippon Shinzo Abe. Seuls la jeune Sarah-Léonie Cysique (-57 kg, 21 ans), victorieuse en 24 secondes chrono de la triple médaillée mondiale Tsukasa Yoshida, et le trentenaire Axel Clerget (-90 kg), vainqueur du jeune Sanshiro Murao au bout de plus de 9 min 30 sec de lutte, se sont imposés.

- Trois sur trois pour le Japon -

Fraîchement sacrées championnes du monde, Marie-Eve Gahié (-70 kg) et Madeleine Malonga (+70 kg) ont elles été battues, toutes deux immobilisées au sol, la première par Chizuru Arai, la seconde par Shori Hamada, dans un remake malheureux de la finale individuelle. Avant elles, Cyrille Maret (+90 kg) s’est incliné devant Kokoro Kageura et le combat de Guillaume Chaine (-73 kg) a été expédié par Ono en trente secondes.

Il aura tout de même fallu un peu de réussite aux Bleus pour atteindre la finale et décrocher cette médaille d’argent. Tombeurs de l’Autriche (4-2) au premier tour, ils ont dû passer par un septième combat décisif aux deux tours suivants pour venir à bout de Cuba et de la Russie (4-3).

 

Dans les deux cas, la chance leur a souri: les Cubains étaient privés de leur combattante en poids légers, la catégorie tirée au sort pour le 7e combat, et Cysique a donc gagné par forfait. En demi-finale contre la Russie, la France a eu le bonheur de voir destin désigner la catégorie de sa championne olympique Gahié pour le point décisif.

Exemptés de premier tour, les judokas japonais avaient, eux, survolé leurs deux premières confrontations de la journée en ne laissant aucune chance à la Corée du Sud (4-0), pas plus au Brésil(4-0).

Les Japonais ont désormais coiffé les trois premières couronnes mondiales de l’épreuve par équipe mixte, dont le format a été étrenné en 2017, et seront donc les grands favoris pour l’or olympique dans la même salle tokyoïte, dans onze mois.

Le Brésil et la Russie sont montés sur la troisième marche du podium.