Rendez-vous culturel déjanté de Toulouse, le Festival International du film grolandais (FIFIGROT) tiendra sa 8e édition du 16 au 22 septembre, sous la présidence du "dictateur" Jean Dujardin.  

L'acteur oscarisé "a accepté cette charge avec enthousiasme, et, je crois, avec une certaine dose de sadisme", se félicite l'un des fondateurs du Festival, le réalisateur Benoît Delépine, sur le site de l'évènement. 

"Dictateur du jury" dont il sera le seul membre, Jean Dujardin tranchera ainsi entre les six films en compétition sur la base de son seul "caprice" pour décerner l'Amphore d'or. 

Une modalité en phase avec le caractère de ce festival satirique et iconoclaste qui célèbre l'humour grinçant de l'émission "Groland" de Canal +. 

Cette distinction, la plus prestigieuse du Festival, avait été décrochée en 2018 par Pig de l'Iranien Mani Haghighi, l'Amphore du peuple, prix du public, allant au film Les Invisibles de Louis-Julien Petit.

 

A côté de courts-métrages et de documentaires, une cinquantaine de longs-métrages de fiction doivent être présentés pour cette 8e édition, qui rendra aussi hommage à l'humoriste défunt Pierre Desproges. 

Parmi les thématiques retenues, celle des "Dictateurs fous" ou comment traiter "l'ignominie humaine avec ironie", un "Eloge de l'éthylisme" ou "Le rien". La Nazisploitation accèdera aussi aux écrans toulousains pour une soirée spéciale "Nazis dans le rétro". 

Comme les années précédentes, le cœur du festival battra dans le "Grovillage" installé près de la place du Capitole. 

Les festivités s'ouvriront lundi soir avec une marche "milito-grolando-processionnaire" en centre-ville, avant la projection du film franco-palestinien "It must be heaven" d'Elia Suleiman, qui a reçu cette année à Cannes une mention spéciale du jury.