L'artiste de 24 ans a donné une touche rétro à ce début de cérémonie, avec cet hymne à la capitale chanté par les plus grands, dont Edith Piaf, Yves Montand ou Mireille Mathieu. La chanson accompagnait l'extinction de la vasque olympique et le départ de la flamme, entre les mains du nageur quadruple médaillé d'or Léon Marchand.
C'est au Stade de France que se poursuit la cérémonie de clôture, où sont attendues d'immenses stars, de Tom Cruise aux princes de la French Touch comme Air et Phoenix, pour un spectacle futuriste qui assurera le relais entre Paris et Los Angeles, ville-hôte des prochains JO d'été.
Avec pour cadre l'un des plus grands stades d'Europe, ce show se veut très différent de celui de la cérémonie d'ouverture, délocalisé le long de la Seine, qui avait lancé en beauté les Jeux olympiques de Paris. Il a lieu sous haute sécurité, après l'annulation des concerts géants de Taylor Swift à Vienne, où un attentat-suicide a été déjoué.
Vague d'allégresse
La même équipe artistique est aux commandes, dirigée par Thomas Jolly, dont le travail, célébrant la diversité sous toutes ses formes, a été très largement salué.
Mais sa cérémonie d'ouverture a aussi irrité des dirigeants conservateurs et des porte-drapeau de l'extrême droite, lui valant même, ainsi qu'à certains artistes, des menaces de mort et une campagne de harcèlement en ligne sur lesquelles la justice française enquête.
Pour l'écriture du spectacle de clôture, "absolument toutes nos libertés ont été préservées car ce pays est celui de la liberté de création", a assuré vendredi Thomas Jolly à l'AFP.
Le directeur des cérémonies, Thierry Reboul, a précisé à l'AFP que le spectacle de clôture était "plus universel", et permettrait de "finir la course dans le même esprit que ces JO, sur cette vague d'allégresse qui nous entoure". Les artistes vont célébrer "les valeurs de partage, d'universalité mais aussi la fragilité du monde".
"Ca ne peut pas être pareil (que la cérémonie d'ouverture, NDLR), c'est dans un stade, mais on attend les mêmes énergie et créativité. L'alliance du sport et de la culture et l'amour", espérait aux abords du Stade de France Marie-Hélène, qui ne souhaite pas donner son nom.
Passé et futur
Le spectacle, d'une quarantaine de minutes, est baptisé "Records" (mot qui signifie aussi "archives" en anglais, NDLR) et mêle "émerveillement" et "dystopie", un genre sombre décrivant des mondes apocalyptiques, précise Thomas Jolly.
Il raconte l'histoire d'un voyageur interstellaire qui découvre les vestiges des Jeux olympiques, dans un futur lointain où ils auront disparu, et va entreprendre de les refonder.
Le breakdancer français Arthur Cadre sera le fil conducteur de cette histoire et prendra place dans les airs, tandis que les décors géants, les costumes et les jeux de lumière projetteront les spectateurs dans un voyage entre passé et futur.
Plus d'une centaine de performeurs, acrobates, danseurs et circassiens promettent de transformer le stade en une gigantesque salle de spectacle, avec une scène de 2.800 m2. On verra de la danse, de la contorsion, du théâtre de gestes et l'influence des arts de la rue.
Stars américaines
Côté stars, la cérémonie d'ouverture avait mis la barre très haut avec Lady Gaga, Aya Nakamura et le come-back final de Céline Dion sur la tour Eiffel.
Pour la clôture, Phoenix, groupe issu de l'électro-rock très apprécié aux Etats-Unis, animera le show de Thomas Jolly. Quinze minutes sont ensuite confiées, comme c'est la tradition, aux organisateurs des prochains JO, à Los Angeles.
La cité des Anges promet de mobiliser ses plus célèbres représentants, comme Tom Cruise, la plus casse-cou des superstars de Hollywood, qui a filmé certaines de ses plus mémorables courses-poursuites à Paris.
Le vétéran du rap Snoop Dogg, envoyé spécial pour la télé NBC et devenu en marge des terrains parisiens une icône virale sur les réseaux, se produira, ainsi que les Red Hot Chili Peppers, groupe emblématique du rock côte ouest des années 1990, susceptibles de soulever un stade, et la chanteuse Billie Eilish, native de LA. Une autre californienne, venue du R&B, H.E.R., entonnera l'hymne américain.
Outre la passation du drapeau olympique entre les maires de Paris et Los Angeles, plusieurs temps protocolaires sont prévus: la remise des dernières médailles, une parade des athlètes, l'extinction de la flamme et la proclamation de la clôture des Jeux par le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach.